Jamais, sous la Vème République, un Président n’avait aussi ouvertement bafoué un principe républicain au lendemain de son élection. En effet, alors que vient de s’ouvrir la campagne officielle pour les élections législatives, François Hollande et son Premier Ministre ignorent ouvertement l’un des principes républicain qui garantie la neutralité de l’Etat en période électorale.
En envoyant à Nîmes leur Ministre de la Ville pour une visite « officielle », ils balayent du revers de la main la pratique républicaine dite « période de réserve » qui interdit à tout membre du gouvernement d’user des moyens de l’Etat pour un déplacement pendant la campagne officielle d’autant que celui-ci revêt manifestement un caractère purement électoraliste, aucune rencontre avec le Maire de Nîmes n’étant envisagée par le Cabinet du Ministre.
Ainsi, après avoir accusé Nicolas Sarkozy pendant 5 ans de représenter une menace pour le maintien du pacte républicain, les Socialistes et leur candidat arrivés au pouvoir, avec l’arrogance qui les caractérisent, rompent ce pacte et font peser sur les contribuables français la campagne menée par leurs leaders pour les élections législatives. En utilisant les moyens de l’Etat au service de leur camp, ils montrent déjà l’usage qu’ils comptent faire du pouvoir que leur a confié le peuple français.
Nous exigeons du Président de la République nouvellement élu et de son Premier Ministre qu’ils respectent la République et annulent ce déplacement. S’ils ne le faisaient pas, les Français sauraient à quoi s’en tenir et les médias seraient alors bien inspirés de s’intéresser de près au contenu véritable de ce déplacement, au financement de la campagne du Parti Socialiste et de questionner le nouveau Ministre de la Ville sur l’interprétation qu’il fait notamment du communiqué de presse du Préfet du Gard publié le 8 mars dernier et dont nous vous joignons copie.
Pour ce qui nous concerne, nous saurons poser clairement la question de cette pratique inadmissible à la Commission Nationale des Comptes de Campagne lorsqu’elle sera amenée à examiner les comptes des candidats soutenus par le PS dans le Gard.