Le Gouvernement vient de présenter son projet de loi de finances pour 2013. Même si les propos de certains ministres, à l’instar du Premier d’entre eux hier soir sur France 2, continue de faire porter la situation internationale, sur l’ancien Président de la République, il semble, qu’après des mois de négations, celui-ci ait enfin pris conscience de l’ampleur de la crise…..
Ce constat, qui se traduit chaque jour par des chiffres catastrophiques sur le front de l’emploi et de la croissance, est donc partagé. Toutefois, à bien y regarder de plus prêt, le budget apparemment rigoureux, qui devrait donc répondre à ces circonstances graves, n’est vraiment pas à la hauteur des énormes enjeux qui se jouent en ce moment.
Je pense même qu’il va continuer à détruire le peu de croissance que l’ancien Gouvernement avait réussi à préserver. En choisissant de recruter de nouveaux fonctionnaires, plutôt que d’accroître des investissements publics et privés pour l’avenir dans les domaines aussi stratégiques pour notre pays que la défense nationale, les transports ou la culture, le Gouvernement a bien fait le plus mauvais choix possible. Il est tout de même aberrant que le texte qui sera présenté à partir de mardi à l’Assemblée nationale permette, pour la première fois depuis 10 ans, une augmentation nette du nombre de fonctionnaires, alors même que tous nos voisins font le chemin inverse. Je le dis très sincèrement, la démarche du gouvernement de Jean-Marc AYRAULT, soutenue par le Président de la République, François HOLLANDE est totalement dogmatique. Elle va non seulement désorganiser la fonction publique, bien au-delà des effets tellement décriés par les socialistes de la RGGP, mais je dirais même qu’elle va engendrer des situations d’affrontements entre ministères et donc au-delà entre Français, loin de l’apaisement dont la France a besoin. En défendant l’embauche massive de professeurs, dans un secteur qui a d’ailleurs déjà du mal à en recruter, l’exécutif va créer de graves sinistres en terme d’effectifs dans d’autres ministères comme celui des Finances ou celui chargé de nos Armées.
Le Gouvernement a certes fait des choix politiques et électoraux validés par les élections du printemps dernier. Mais ils ont été faits sans en indiquer leurs conséquences en matière d’augmentation d’impôts. Parce qu’entre la distribution des cadeaux électoraux de l’été, tout à fait justifiée en période de forte croissance, mais absurde en temps de crise, et les recrutements de fonctionnaires, il faut désormais que les Français assument l’addition. Et l’addition, c’est bien maintenant pour tout le monde. En effet, au-delà de l’image d’Epinal socialiste, qui laisse entendre que seuls les riches vont supporter l’effort, l’ensemble des foyers fiscaux vont payer, ne serait-ce qu’avec le gel du barème de l’impôt sur le revenu ou l’accroissement de la taxation des retraites.
Augmentation des effectifs, des taxes et des impôts, aucune réforme de structure, voilà les choix de la France sous la présidence de François HOLLANDE. Comment accepter que rien ne soit annoncé sur la compétitivité, la flexibilité du travail, la réorganisation de l’administration. Il y a urgence et le Gouvernement a décidé de se hâter lentement. Et puis que dire du report, après 2017, de l’équilibre des comptes publics de la France ? Encore un mauvais signe, qui risque de nous exposer face aux créanciers et aux agences de notation, tout en décourageant les Françaises et les Français qui durant 4 ans vont devoir faire des efforts sans précédent.